7 Lames la Mer - À la une

1967 : «Disques des auditeurs»… avec les p’tits coeurs

«7 Lames la Mer» vous invite à remonter le temps jusqu’en 1967-68, lorsque la « station du Barachois » programmait «Disques des auditeurs», une émission animée par un couple que leurs admirateurs surnommaient : «les deux petits pigeons blancs de l’ORTF». A l’époque, pour écouter une chanson avec ce système de disques à la carte, il suffisait d’envoyer une carte postale… Nous avons retrouvé quelques-unes d’entre elles, âgées de près d’un demi-siècle ! Séquence émotion.

MargoZ : trésor de longévité ?

Adorée ou abhorrée. Pas de demi-mesure avec la margose. C’est amer ! La langue claque. La salive déborde sur les lèvres. La boush i fé d’lo. Au delà de ce goût étrange, la margose recèle bien des vertus. Pour preuve, le record mondial de longévité est détenu par les habitants de l’île d’Okinawa, au Japon. Un de leurs secrets ? La margose.

Abolition de l’esclavage : le grand plongeon

«Comment l’esclave est-il passé de l’asservissement à la liberté ?» Ou plutôt… : «Qui a opéré le passage d’un système politique qui dénie la liberté, au système républicain qui la postule ?» La réflexion se porte alors non sur les modalités, mais sur les acteurs. Aussi paradoxal que cela paraisse, les acteurs en sont les sucriers, ceux-là mêmes qui profitaient du système !

Lucien Putz : «Le blues soigne les blessures, le séga aussi»

La destinée planétaire du blues suscite la grande interrogation : comment l’enfer au sens fort, mais non religieux du terme, géographiquement limité (le Mississippi et la Louisiane), peut-il engendrer une beauté si puissante qu’elle a fini par exploser et se répandre dans le monde entier, telle qu’en elle-même, ou sous les formes les plus variées, du rock’n’roll à la pop et au hip-hop, et du meilleur au pire ?

Clotilde, la femme qui a vu Sarda

20 décembre 1848, l’esclavage est aboli. 150 ans plus tard, un cortège bariolé envahit la rue de Paris. Chars, musiciens, danseurs, couleurs, chœurs, fleurs, roulèr… La peau cabri gazouille. Les mains frappent la cadence. Les pieds pilent le macadam. Au milieu de la foule bigarrée, je reconnais quelques visages familiers : Expédite, France, Jean, et d’autres qui leur ressemblent comme des goûtes d’eau. C’est la famille Laope en grande tenue qui donne de la voix. Visages radieux. Un défilé pour célébrer les ancêtres, ceux que l’esclavage a marqués au fer rouge. 17 ans plus tard, je revis la même scène mais dans un livre…

Un séga qui venait du froid…

Il ne dure que 2 minutes. Un drôle de séga interprété par une voix féminine — «la lala lala lalalala» — qui n’a rien de créole, sur un rythme dominant de samba. Paris connaît vers la fin des années 50 une mode des «musiques tropicales et exotiques» et le «séga de l’océan Indien» n’y échappe pas. Pour preuve ce morceau sobrement intitulé «Séga» et extrait d’un film qui a laissé peu de traces dans les mémoires : «Cargo pour La Réunion».

Anges et démons… l’esclavage vu par une petite fille

«Le Journal de Marguerite» est un roman publié en 1857 par Victorine Monniot, qui a vécu avec sa mère à Bourbon de 1835 à 1845. Il rapporte le regard d’un enfant sur la réalité coloniale de notre île, en particulier sur l’esclavage… Avant même de débarquer, l’héroïne, Marguerite, voit dans sa longue vue, sur le rivage, à côté des colons habillés de blanc, «des Nègres et des Négresses» : ce monde en noir et blanc est celui dans lequel elle va vivre.

Les mystères de la Maison Timol

Portes et fenêtres closes. Façade blanche à la peinture écaillée. Fontaine tarie et angelot rouillé. Solitude. Au 32 de la rue de Paris, la «Maison Timol» demeure depuis presque 250 ans. Histoire d’une maison, construite entre 1776 et 1805, inscrite depuis 1990 à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques, agrandie, en partie détruite, amputée, réorientée, modifiée, passée entre les mains d’au moins cinq propriétaires pour atterrir dans celles d’une société privée. Va-t-elle finir, comme les fruits du jardin, en mangatèr ?

Ci-gît «l’imposte remarquable» sur le trottoir (5)

Ci-gît, sur le trottoir, «l’élément remarquable de la maison». Une vieille «imposte ajourée» qualifiée de «remarquable» par «M. l’architecte des bâtiments de France, chef du service départemental de l’architecture et du patrimoine» himself ! Ultime vestige d’une maison qui n’existait plus depuis un an déjà… «L’imposte remarquable» jetée à la rue ne finira pas dans les poubelles de l’histoire sans laisser de traces : nous l’avons photographiée.