7 Lames la Mer - À la une

Jeumon : une «movida» réunionnaise (2)

À l’occasion de l’inauguration de la «Cité des Arts» le 5 mars 2016, Emmanuel Genvrin, directeur du théâtre Vollard, a pris la parole. «Je suis venu dans ces lieux, pour la première fois, en 1987», a-t-il confié en introduction de son discours. «Cependant, mesdames et messieurs : Pangar ! Le théâtre Vollard n’est pas mort, pas plus que le «Cri du Margouillat», Jack Beng Thi, Éric Pongérard ou Lerka». Au dehors, la pluie s’invitait à la fête…

Les âmes perdues de la Cité des arts (1)

Une vieille légende créole prétend qu’entre la ravine du Butor et celle des Patates-à-Durand, les fantômes des travailleurs de la marine Richard hantent le grand banian du bord de mer. Quant aux ouvriers oubliés des forges coloniales, leurs âmes errent dans la bâtisse de pierre, seule survivante du site historique. Et cette clameur dans la nuit, est-ce la pluie sur les tôles froissées ou la voix des artistes qui ont fait vibrer cette friche industrielle pendant deux décennies ? Fragments de mémoire d’un lieu empli d’histoires, depuis la marine Richard au 19ème siècle, en passant par les usines et l’énergie créatrice des artistes du 20ème siècle, jusqu’à la Cité des Arts du 21ème siècle.

Naufrages à l’île interdite

Au moins trois navires ont fait naufrage aux abords de «North Sentinel», selon quelques rares éléments historiques. L’île de «North Sentinel» est réputée «la plus dangereuse du monde» parce que ses habitants, les Sentinelles, — population de 50 à 250 personnes — refusent tout contact avec l’extérieur, n’hésitant pas à attaquer ceux qui osent s’approcher un peu trop près du rivage. Cela se passe dans le nord de l’océan Indien. À 5.500 kilomètres de La Réunion. Images d’une épave… et de quelques vertigineuses cascades sous-marines.

Ysabeau l’Indienne : courtisée à Paris, tuée à Bourbon

Qui était Ysabeau l’Indienne ? A-t-elle seulement existé ? Henry de Kock l’identifie dans son «Histoire des courtisanes célèbres» comme une «mulâtresse de Bourbon» tandis que la comtesse Du Barry la campe en Africaine esclave à Saint-Domingue. Suivons sa trace dans l’océan Indien avec Henry de Kock, depuis la côte Malabar, où sa mère fut enlevée par des pirates, jusqu’au ruisseau des Noirs à Saint-Denis, en passant par un séga endiablé au Barachois.

A-cause le chate l’Ile-de-Man na point de queue

a in zistoire i sorte en Angleterre, dans inn île i appelle l’Ile-de-Man. L’Ile-de-Man st’inn île dans la mer d’Irlann, rente l’Angleterre ec l’Irlann. L’Ile-de-Man lé pas bien grand, li fait moins de 600 km2, li lé quate fois plus petit que la Réunion. Et li na rien que 80.000 zabitant. Dans l’Ile-de-Man na inn race le chate, i appelle manx, inn race le chate na point de queue. Et à-cause sa ?

Expédite Laope-Cerneaux : «ce que je dois à Clotilde et à Maxime»

Elle a vu Sarda Garriga en chair et en os. Cela s’est passé le 20 décembre 1848, «le plus beau jour de sa vie», lorsqu’elle est devenue libre comme 62.000 Réunionnais. Longtemps après, elle racontait encore cette histoire à son petit-fils, Maxime Laope. Elle s’appelait Clotilde et son arrière-petite-fille, Expédite Laope-Cerneaux, nous restitue aujourd’hui ce récit émouvant dans un roman intitulé «Clotilde, de la servitude à la liberté». Rencontre avec l’arrière-petite-fille de la-femme-qui-a-vu-Sarda. «Grâce à elle, je sais d’où je viens», confie Expédite.

Le «mystère Baudelaire» et la belle Dorothée réunionnaise

Marie Dormeuil, 10 ans, esclave d’Édouard Lacaussade… Baudelaire a-t-il payé son affranchissement par amour pour la belle Dorothée ? Alexander Ockenden, étudiant à Oxford, explore l’énigmatique séjour de Baudelaire à La Réunion.