7 Lames la Mer - À la une

Le charme perdu du dernier repas créole…

L’envahissement de la canne fit disparaître le riz créole et restreignit la culture du maïs. Aujourd’hui si le riz constitue la base de la cuisine réunionnaise, à la fin du 18ème siècle, c’est le maïs que l’on retrouve le plus souvent dans les marmites. Rien de plus normal puisque le riz est alors considéré comme un aliment de luxe : les 50 kilos de riz coûtent 4 francs de plus que les 50 kilos de maïs. On doit à Emile Trouette une description précise des habitudes alimentaires de cette fin de 18ème siècle. 7 Lames la Mer a exhumé ce témoignage.

Jardins créoles : qui connaît encore ces grains du pauvre ?

«Le premier jardin est celui d’une enfance» [James Sacré] / Tout cela faisait un incomparable fouillis / Parfois un chouchou germait là… / Tout ce qu’il plantait poussait, fleurissait, fructifiait… / Un goût d’enfance qui te colle à la peau / Les jardins de l’enfance n’ont point de limite / Les trésors de la ravine / Manioc et patates douces / Les vergers des amours innocentes / Trouver le goût d’autrefois / Le souvenir de la passante nostalgique / L’odeur amère du feuillage et des peaux / Élise faisait chanter les odeurs de terre et de fleurs / La récompense au retour de l’école / Qui connaît encore ces grains du pauvre ? / Les relents sucrés du jasmin de nuit / La ville aux mille bassins frissonnant sous le filet d’eau…

Entrez dans la maison de la reine et de la sirène (6)

Exilée de force par la France en 1897, la dernière reine de Madagascar, Ranavalona III, a vécu deux ans dans une maison située au n°2 de la rue Roland Garros, à Saint-Denis de La Réunion [1897 – 1899]. 70 ans plus tard, Jean-Paul Belmondo séjournait à l’«Hôtel Mascarin», situé au n°2 de la rue Roland Garros. Histoire (et vidéo) de la maison de la reine… et de la sirène du Mississipi.

La reine Ranavalona III liée par un pacte de sang (4)

«Elle a des cheveux noirs soyeux et de beaux yeux veloutés, d’une expression intense, où se mêle comme une douceur mystique et voluptueuse, avec le plaisir de plaire et d’être admirée». Celui qui parle ainsi de la reine Ranavalona III s’appelle Bernard Marius Cazeneuve, dit «le Commandeur»… La belle reine aux yeux tristes est morte en exil, loin de sa terre natale, le 23 mai 1917, emportant ses secrets dans l’au-delà et laissant à tout jamais agir son mystérieux pouvoir de séduction. À suivre…

La tristesse infinie dans les yeux d’une reine (3)

Exilée depuis 1897, la dernière reine de Madagascar, Ranavalona III, retrouve la terre de ses ancêtres, quarante-un ans plus tard, en 1938, lorsque le bateau «Ville de Reims» entre dans le port de la Grande Ile et qu’un train spécial transporte son cercueil de Toamasina vers le tombeau des reines, à Antananarivo… Est-ce pour cette raison que les photos, portraits, gravures qui représentent la reine Ranavalona III montrent une femme à la beauté troublante et aux yeux emplis d’une infinie tristesse ? À suivre…

Allons bat’ carré à Saint-Denis en 1937 (1)

En 1937, la photographe Thérèse Le Prat réalise un reportage dans les rues de Saint-Denis. Elle quitte l’avenue de la Victoire, la rue de Paris et ses grandes demeures coloniales pour arpenter les rues adjacentes avec leurs petites cases, leurs boutiques et les barreaux en bois. «7 Lames la Mer» a reconstitué son circuit. Sur les traces d’un Saint-Denis d’il y a 80 ans.