Catégorie : Musique

Le bon Goulou du «Séga Doré» !

Goulou, le «grand cafre», est parti à 77 ans, le 1er mars 2019. Il a marqué la mémoire portoise et réunionnaise avec son orchestre Les Glous Glous et leur unique 45 tours dont l’emblématique “Souk à li” a été popularisé par la radio. Hommage à Goulou, alias Florent Rocheland.

Seggae : Berger Agathe, mort sur le bitume, après Kaya…

Ce 22 février 1999, au lendemain de la mort suspecte de Kaya en prison, son ami, Berger Agathe — lui aussi chanteur de seggae — marche en direction du rond-point du Port Franc, en brandissant sa chemise blanche au milieu de scènes d’émeutes. Un policier au visage masqué met un genou à terre, vise et tire. Berger Agathe s’effondre sur le macadam ; il ne se relèvera jamais…

Leonard Cohen, l’album mythique du 27 décembre

Le 27 décembre 1967, un vinyle [33 tours] arrive dans les bacs et révolutionne la musique folk : «Songs of Leonard Cohen». Ce premier album du poète canadien contient déjà les chansons qui vont le rendre célèbre et indémodable : «Suzanne», «Master Song», «The Stranger Song», «So Long, Marianne»… Hommage à celui qui a pris son dernier train le 7 novembre 2016.

Andy Razaf rêvait d’écrire un opéra malgache (9)

Épisode 9 : Andy Razaf : la part malgache et royale • Jennie, 15 ans et enceinte, future mère d’Andy, fuit Madagascar • Andy Razaf, «prince malgache du jazz» • Andy Razaf, c’est Madagascar, l’Afrique, Harlem • Aux confluences du « roman » d’Andy Razaf • La princesse Rasendranoro, «l’espoir du bonheur»… • De la tragédie grecque à l’opéra malgache, le rêve brisé d’Andy • «Harlem renaissance» : Andy Razaf [in the mood] • La suite au prochain épisode…

Andy Razaf, jazzman au destin cabossé (8)

Andy Razaf, fils d’une famille royale malgache par son père et d’une famille d’esclaves par sa mère, grandit à Harlem où il écrit son premier texte à 17 ans… avant de devenir l’«un des plus grands paroliers de l’âge d’or du jazz aux États-Unis». Un destin heurté — cabossé — qui transparaît dans les paroles de ses chansons. «Mon cœur est en lambeaux, pourquoi suis-je né ?» À suivre…

Séga inédit : Trois jours, trois nuits avec Célimène

«Petit» miracle ! La partition d’une chanson «inconnue» — oubliée — de Célimène [1807-1864] nous «tombe» entre les mains : «Trois jours, trois nuits» [ou les amours de Guistine], chansonnette créole, paroles de Célimène. Fidèle à sa réputation, Célimène nous offre, par de-là les siècles, un texte… pimenté !

Siya, une Indienne au cœur du maloya ?

Un des personnages les plus emblématiques du maloya traditionnel serait une… Indienne. À La Réunion, tout le monde la connaît sous le nom «Monmon Siya», celle qui ne dort jamais dans une maison qui ne lui appartient pas [la kaz la pa moin mi dodo pa]. Du chant sacré de l’hindouisme au maloya, Siya, une même femme pour deux rituels. Une chose est certaine : «Monmon Siya» est depuis longtemps devenue Réunionnaise.

Maloya : kisa i koné zistoir «Dodo Siya ?»

Bin, sans qui paraît, maloya Firmin Viry i raconte anous inn légende. Inn légende i sorte en Inde, i appelle «Ramayana». Ramayana, sa zistoire le prince Rama. Li appelle aussi Ramel, ou encore Romé. A cause sa-même dann maloya i dit comme sa : «O Siya content Romé». Sa i veut pas dire Siya i aime boire le rhum. Non, sa i veut dire Siya i aime Rama…