Catégorie : Histoire & Légendes

La reine Betty, l’une des plus belles femmes qu’on pût voir

Voici l’histoire de «l’une des plus belles femmes qu’on pût voir», Betty, reine de l’île Sainte-Marie, fille du roi Ratsimilaho et petite-fille du pirate américain Thomas Tew. Elle épousa un aventurier gascon, Jean Onésime Filet, dit «la Bigorne», qui devint ainsi «Prince consort» de l’île Sainte-Marie. Elle mourut à l’île Maurice, le 14 octobre 1805.

Siya, une Indienne au cœur du maloya ?

Un des personnages les plus emblématiques du maloya traditionnel serait une… Indienne. À La Réunion, tout le monde la connaît sous le nom «Monmon Siya», celle qui ne dort jamais dans une maison qui ne lui appartient pas [la kaz la pa moin mi dodo pa]. Du chant sacré de l’hindouisme au maloya, Siya, une même femme pour deux rituels. Une chose est certaine : «Monmon Siya» est depuis longtemps devenue Réunionnaise.

Maloya : kisa i koné zistoir «Dodo Siya ?»

Bin, sans qui paraît, maloya Firmin Viry i raconte anous inn légende. Inn légende i sorte en Inde, i appelle «Ramayana». Ramayana, sa zistoire le prince Rama. Li appelle aussi Ramel, ou encore Romé. A cause sa-même dann maloya i dit comme sa : «O Siya content Romé». Sa i veut pas dire Siya i aime boire le rhum. Non, sa i veut dire Siya i aime Rama…

James Baldwin : «Je ne suis pas votre nègre»

«Hannibal, 24 ans, bon caractère — Lavenda, 20 ans — Prince, chauffeur, 27 ans — Betsy, nourrice, 40 ans — nourrisson, 9 mois»… Liste extraite d’une annonce de vente d’esclaves [19ème siècle] aux Etats-Unis d’Amérique. «Marie Nathalie, 4 ans, noire — Marie Barbe, 41 ans, mulâtresse — Ursulette, 51 ans, noire, sourde — Parfait, 45 ans, malgache rouge»… Extrait du recensement [1843] des esclaves de Mme Desbassayns à La Réunion. «Je ne suis pas votre nègre», film de Raoul Peck, réalisé à partir des écrits de James Arthur Baldwin, explore la condition des Noirs aux USA. Hier et aujourd’hui.

Saint-Expédit : l’île aux statues (3)

Le culte de Saint-Expédit se porte bien ! Plus de 400 autels lui sont dédiés et jalonnent les paysages réunionnais. Mais on trouve aussi la statue du légionnaire romain décapité en l’an 303 dans la plupart des églises de France et dans de nombreux pays : Maurice, Italie, Portugal, Belgique, Canada, Amérique du Sud, etc.

Saint-Expédit… une statue «comme un être vivant» (2)

Il est réputé «rapide» et «éclaire le chemin». «Bon» pour certains, «méchant» pour d’autres, il est perçu comme un «saint amoureux et jaloux». On le sollicite parce que l’on voit en lui un «sauveur». Et l’on n’hésite pas à lui laisser en offrande des voiles ou des robes de mariée pour «rendre les promesses». Saint-Expédit et les Réunionnais, une histoire qui touche à l’intimité populaire. Témoignages de pratiquants.

Tous les chemins de l’île mènent à Saint-Expédit (1)

Il fait l’objet d’une ferveur populaire en Amérique Latine. Pourtant, le Pape Pie XI aurait rayé son nom du martyrologe en 1905. A La Réunion, le culte de Saint-Expédit — dont l’existence même a été l’objet de controverses et de légendes — est une pratique populaire bien ancrée : en 20 ans (entre 1977 et 1998), les oratoires ont ainsi été multipliés par quatre. Un préfet en a même fait édifier un sur la route de la Montagne ! Retour sur les origines de ce culte dans notre île où l’on compte en moyenne un oratoire dédié à Saint-Expédit pour 2000 habitants.

Le charme perdu du dernier repas créole…

L’envahissement de la canne fit disparaître le riz créole et restreignit la culture du maïs. Aujourd’hui si le riz constitue la base de la cuisine réunionnaise, à la fin du 18ème siècle, c’est le maïs que l’on retrouve le plus souvent dans les marmites. Rien de plus normal puisque le riz est alors considéré comme un aliment de luxe : les 50 kilos de riz coûtent 4 francs de plus que les 50 kilos de maïs. On doit à Emile Trouette une description précise des habitudes alimentaires de cette fin de 18ème siècle. 7 Lames la Mer a exhumé ce témoignage.