Catégorie : Histoire & Légendes

Évariste, l’anti-esclavagiste et ses chansons madécasses…

Le grand poète russe, Pouchkine, adepte de poésie érotique, disait de lui : «Parny, c’est mon maître» ! Le compositeur français, Maurice Ravel, a mis en musique trois de ses «Chansons madécasses» — qualifiées de «véritables ancêtres du poème en prose» — lesquelles soulevèrent une controverse dans un parfum de scandale. Célimène Gaudieux, la «Muse de Trois Bassins», aimait à rappeler qu’elle était descendante d’Évariste de Parny.

Bal Ma Nini : le premier «love-dating» réunionnais

À mi-chemin entre le bal des débutantes, le love-dating et la maison close, le bal Ma Nini — l’affranchie qui le mit au goût du jour en 1860 — présentait de «jeunes et jolies demoiselles de couleur» aux «messieurs de la ville». Mais au bout, pas de mariage, juste des «collages»… Dans son livre «Chroniques réunionnaises recueillies au seuil des cases», publié en 1988 [L’Harmattan] sous le titre «Récits et traditions de La Réunion», Jean-Valentin Payet nous livre quelques détails sur ce fameux bal…

Harlem : Andy Razaf était l’âme malgache du jazz (7)

Une grand-mère paternelle au destin royal contrarié, morte exilée en Algérie. Un grand-père maternel esclave dans le Missouri puis consul à Madagascar. Une jeune mère de 15 ans, veuve, qui se réfugie aux États-Unis. Un père tué par les troupes coloniales françaises lors de l’invasion de Madagascar. La vie d’Andy Razaf commence le 16 décembre 1895 dans le fracas de l’esclavage et du colonialisme. Et pourtant… «In the mood», vous connaissez ? Paroles d’Andy Razaf ! À suivre…

Martin Luther King : Mi rêve in jour chemin malizé sera lisse sous note pied

«I have a dream / Moin na in rêve». Voici le discours de Martin Luther king traduit — pour la première fois — en créole réunionnais par Jean-Claude Legros. Le 28 août 1963, devant le Lincoln Memorial à Washington, plus de 250.000 manifestants sont assemblés pour écouter ce plaidoyer pour l’égalité des droits civiques entre Blancs et Afro-Américains. Ce discours contribue à changer le monde. Prix Nobel de la Paix en 1964, Martin Luther King est assassiné le 4 avril 1968 à Memphis. «Nous sé de soldat-la-lutte-militant / Nous la pas là pou resse misère dann ravine la souffrance / Mi dit azot, zordi, terlà, moin na in rêve».

Maxime, le premier Laope né libre

Maxime Laope a rejoint le cercle des étoiles le 15 juillet 2005, à l’âge de 83 ans. Il nous laisse en héritage une oeuvre considérable : ségas, maloyas, contes créoles, témoignages historiques, sirandanes… Voici l’histoire de celui qui a été le premier garçon Laope né libre, le 29 juillet 1922.

Chanteurs de rue : le bruit mat des pieds nus qui s’éloignent

Marchands de lait, de charbon, de fumier, de pistaches grillées, de pains, de sorbets. Colporteurs au ventre vide. Pour attirer la clientèle, les arpenteurs du macadam donnaient tantôt de la voix tantôt du bobre. Une romance, un pain… Histoire des chanteurs de rue et des montreurs de marionnettes dont le bruit mat des pieds nus s’est éloigné dans la nuit jusqu’à ce que les klaxons des voitures remplacent le séga-macadam.

Ratsitatane, un prince malgache exécuté à l’île Maurice

Ratsitatane té décapité le 15 avril 1822, Port-Louis, l’Ile Maurice. Mais kisa i connaît Ratsitatane ? Kisa té Ratsitatane ? Na point bon peu de monn i connaît ali, ici la Réunion. Et pourtant, Maurice, côté là-même, à peine 200 km, Ratsitatane st’in héros.

Jean-Valentin Payet, ou le roman déchiré

Il a assisté à l’exécution de Sitarane, failli mourir sur le front de Verdun, survécu à la terrible épidémie de grippe espagnole… La vie de Jean-Valentin Payet est un roman. Il meurt à 98 ans, le 30 mars 1992, alors qu’il se promène dans les rues de Paris. Voici l’histoire de celui qui aimait raconter les histoires de son île : La Réunion.

La «Petite fille du Bon Dieu» au cimetière de Saint-Denis (2)

La reine Ranavalona III arrive à La Réunion le 14 mars 1897 : il y a foule sur les quais au port de la Pointe-des-Galets et à l’arrivée du train à Saint-Denis pour apercevoir la dernière reine de Madagascar… Mais bientôt, un drame frappe la famille de Ranavalona III : la «Petite fille du bon Dieu» trouve la mort après avoir donné la vie. À suivre…