Catégorie : Histoire & Légendes

Butor 1930 : chez Mam’zelle Zizi, pension tout confort

Mam’zelle Zizi, «belle Malabare», tenancière d’une pension de famille au Butor, faubourg de Saint-Denis. De passage à La Réunion en 1930, le voyageur Marcel Mouillot pose ses valises dans cet établissement populaire aux murs branlants et inachevé depuis vingt ans. Ambiance créole racontée par le «vieux gâçon z’oreil», celui qui donne beaucoup de «gros quat’ sous», où l’on perçoit les travers de cette société réunionnaise caractérisée par la débrouille et la solidarité et «fascinée» par la «gouyave de France»… Extraits.

Massavana, la révolte des esclaves en mer

Le 18 février 1766, les esclaves malgaches embarqués sur le navire «Meermin» se révoltent. Parmi eux, Massavana joue un rôle de premier plan, résistant jusqu’au bout. Il termine ses jours le 2 décembre 1769 dans une prison qui deviendra par la suite célèbre : «Robben Island». Oubli pa zistoir Massavana. Zistoir-là i ramasse pas menteur !

L’heure pou compte le mort… dann l’ilette perdu

Marronnage la commence La Réunion en 1663, quand bann premier zesclave malgache la débarqué. Jean-Valentin Payet la écrit in live, i appelle : «Récits et traditions de La Réunion». Dans son live li raconte inn bataille rente zesclave marron ec l’équipe in gros propriétaire dann sud La Réunion. Ou sa que la ravine i coule…

Le chaînon manquant du séga-maloya ?

«Imitez le bobre à la basse, imitez le kaiambe à la basse». C’est ce que l’on peut lire entre les portées d’une partition datant de 1880 et intitulée : «Souvenir de l’île de La Réunion, quadrille créole pour piano». La référence ainsi faite à des instruments de musique typiques des anciens esclaves, sur une partition pour piano éditée à Paris, montre que le processus de créolisation de la musique réunionnaise s’est opéré dans les deux sens.

1919 : à cause créole l’arrête mange cochon ?

Le 31 mars 1919, le navire «Madonna» l’arrive La Réunion… Li té apporte la mort ! Sa in zistoire terribe, sa. In zistoire vrai. En 1988, Jean-Valentin Payet la écrit in live té i appelle «Récits et traditions de La Réunion». Dann live-là même, li raconte kosa l’arrivé La Réunion l’année 1919.

Évariste, l’anti-esclavagiste et ses chansons madécasses…

Le grand poète russe, Pouchkine, adepte de poésie érotique, disait de lui : «Parny, c’est mon maître» ! Le compositeur français, Maurice Ravel, a mis en musique trois de ses «Chansons madécasses» — qualifiées de «véritables ancêtres du poème en prose» — lesquelles soulevèrent une controverse dans un parfum de scandale. Célimène Gaudieux, la «Muse de Trois Bassins», aimait à rappeler qu’elle était descendante d’Évariste de Parny.

Bal Ma Nini : le premier «love-dating» réunionnais

À mi-chemin entre le bal des débutantes, le love-dating et la maison close, le bal Ma Nini — l’affranchie qui le mit au goût du jour en 1860 — présentait de «jeunes et jolies demoiselles de couleur» aux «messieurs de la ville». Mais au bout, pas de mariage, juste des «collages»… Dans son livre «Chroniques réunionnaises recueillies au seuil des cases», publié en 1988 [L’Harmattan] sous le titre «Récits et traditions de La Réunion», Jean-Valentin Payet nous livre quelques détails sur ce fameux bal…

Harlem : Andy Razaf était l’âme malgache du jazz (7)

Une grand-mère paternelle au destin royal contrarié, morte exilée en Algérie. Un grand-père maternel esclave dans le Missouri puis consul à Madagascar. Une jeune mère de 15 ans, veuve, qui se réfugie aux États-Unis. Un père tué par les troupes coloniales françaises lors de l’invasion de Madagascar. La vie d’Andy Razaf commence le 16 décembre 1895 dans le fracas de l’esclavage et du colonialisme. Et pourtant… «In the mood», vous connaissez ? Paroles d’Andy Razaf ! À suivre…