Catégorie : Histoire & Légendes

Sakay : sur les traces d’une ville fantôme

Séjournant dans la Grande île pour travailler avec des artistes malgaches sur l’opéra «Fridom», Jean-Luc Trulès et Emmanuel Genvrin en ont profité pour sillonner la Sakay, du nom de la rivière qui coule dans la plaine. «Sakay», qui signifie «piment» en Malgache, a inscrit dans l’imaginaire collectif réunionnais des sentiments très contrastés. C’est en tout cas le thème qui inspirera la prochaine création de Jean-Luc Trulès et d’Emmanuel Genvrin qui nous ont ramené un reportage photos et des commentaires.

«Aucune cantine ne pourra être tenue par un noir»

«Madina ouvr’ ton cantine / Nous va boir’ un coup…»… Il ne s’agit pas là d’un «restaurant scolaire», mais bien d’une petite gargote qui délivre boissons, le plus souvent alcoolisées, et quelques encas. Disparues, les cantines sont les lointains ancêtres de nos camions-bars. Des établissements qui, il y a un peu plus de deux siècles, étaient interdits aux Noirs :« Aucune cantine ne pourra être tenue par un noir», stipulait en effet un règlement de police datant de 1790…

Volcenay Zitte, le corps à Salazie, la tête à Saint-Denis

Zitte. Mais dan la tonm, na rien que le corps, la point la tête. D’après sa que de moune i dit, la tête serait enterré Sainnis, i connaît pas quel côté. Mais qui sa l’était ce Volcenay Zitte ? Madame Tiburce, Grand Place, la dit : «La pas bon raconte zistoire le crime, à cause vi connaît, le zaffaire lé risquabe arlevé !»

Génie réunionnais : aussi vif qu’un courant d’air ! (2)

«Vol de nuit», «La belle créole», «Le chevron d’amour», «Madina», «Surcouf», «Koufra», «Dunkerque»… Ne cherchez pas : à l’époque, on baptisait les cars courant d’air, comme pour donner une âme à cette pure expression du génie réunionnais. Un génie réunionnais qui concocte aussi le carburant permettant aux mythiques cars courant d’air de rouler pendant la guerre. Gout a nou…

Menace sur les sirènes de l’océan Indien

«Espèce menacée d’extinction»… Inscrite sur la liste rouge de l’UICN. Répertoriée par le Japon dans les «monuments naturels protégés». La Convention internationale pour le commerce des espèces en danger (CITES ou Convention de Washington) ainsi que la Convention de Nairobi se penchent sur son cas. La Nouvelle Calédonie et le gouvernement français lui consacrent des plans d’actions tandis que la COI l’intègre dans un réseau. Il faut sauver les dugongs/sirènes !

Une sirène dans le port de Saint-Pierre au 19ème siècle ?

Un témoignage insolite rapporte la présence d’une sirène dans le port de Saint-Pierre à la fin du 19ème siècle : «une jeune fille, avec une queue de poisson et une poitrine de petite fille, qui nageait, sautait, se reposait sur les rochers mais ne sortait jamais de l’eau»… Au bout de quelques jours, elle repartit vers la haute mer à l’approche d’un cyclone. Kriké kraké ? Sur les traces de la sirène du port de Saint-Pierre.

Conseils pour découvrir une île… qui n’existe pas (5)

Pendant longtemps l’île Joao de Lisboa a été positionnée sur des cartes marines, au sud des Mascareignes, dans l’océan Indien. Jusqu’à ce que l’on admette que cette île décrite par plusieurs navigateurs n’existe pas… ou plus. En 1772, Pierre Poivre, alors Intendant de l’île de France [île Maurice], rédige pourtant une liste de 13 recommandations à un «sieur Ayet», commandant le navire «La Curieuse», chargé d’aller à la découverte de l’île Saint-Jean de Lisboa [appelée aussi Joao de Lisboa] et d’en prendre possession. La lecture de la recommandation N°5 montre que l’on espérait même y trouver de l’or. 7 Lames la Mer vous livre ces conseils avisés qui pourraient inspirer de nouveaux explorateurs…

Lisboa : sur les traces de l’île-qui-n’existe-pas (3)

Au détour d’une recherche, nous tombons par hasard sur notre île-fétiche, Joao de Lisboa, dans un ouvrage intitulé «Simples renseignements sur l’île Bourbon», publié par Elie Pajot en 1887. Il y est même question de coloniser «Saint-Jean de Lisboa» ! 7 Lames la Mer vous livre les extraits de cet ouvrage dans lequel l’île-qui-n’existe-pas refait surface…

Histoire de Saint-Gilles : de la solitude aux multitudes

Désertique et sablonneuse : c’est ainsi que la côte ouest est décrite par les premiers visiteurs de l’île. Jusqu’au milieu du 19ème siècle, Saint-Gilles n’est qu’un cul de sac que l’on n’atteint qu’en crapahutant par les Hauts pour ensuite plonger vers ce bordmèr enclavé qui aurait pu devenir le port de commerce de l’île… mais les sables en décideront autrement. Histoire d’un village de pêcheurs qui a basculé de la solitude aux multitudes.