Catégorie : Patrimoine & Architecture
Sur les traces d’une mystérieuse cathédrale cassée à Saint-Denis, nous suivons une piste qui nous mène dans la cour du collège Juliette-Dodu et nous replonge, de manière inattendue, dans les méandres de notre histoire familiale. Revoilà la belle Toune…
Construit en l’an 1900, le Kiosque de La Réunion, ouvert à tout vent, sombre dans l’oubli. Il se cache à Paris, au cœur d’un étrange jardin qui recèle de vieilles bâtisses laissées à l’abandon et hantées par les fantômes du passé colonial français.
Le jardinage est une tradition rappelant les temps où l’île, située sur la route maritime des Indes et souvent présentée comme un «jardin d’Eden», était une escale quasi-obligatoire pour le ravitaillement, notamment pour les cultures potagères. Cette tradition toujours aussi vivace participe au processus de créolisation.
Construite en 1838, détruite en 2018. La vieille maison de pierre, rue de Paris, n’est plus. Disparues aussi les petites cases créoles des rues La Bourdonnais et Pasteur. Le patrimoine réunionnais se meurt «par manque d’émerveillement», victime d’une course effrénée : gagner du temps, de l’espace. Gagner, gagner… jusqu’à en perdre son âme.
Les 24, 25 et 27 février 2007, le cyclone Gamède secoue l’île de La Réunion. La mer déchaînée dévoile des sépultures d’esclaves sur la plage de sable noir de Saint-Paul tandis que sur le rivage de galets ronds du Port, le terrible koudvan — coup de vent — livre une imposante pierre de taille gravée d’une date : «1886». Mais d’où venait donc ce galet gravé ? Grâce à la photographe Thérèse Le Prat (1895-1966), le mystère du «galet Gamède» a-t-il été percé ?
80% des édifices construits à La Réunion datent de la seconde moitié du XXe siècle. Il y a urgence à réfléchir à la sauvegarde des plus remarquables d’entre eux pour que, dans les prochaines décennies, nous ne soyons pas accusés d’avoir été des vandales.
«Le premier jardin est celui d’une enfance» [James Sacré] / Tout cela faisait un incomparable fouillis / Parfois un chouchou germait là… / Tout ce qu’il plantait poussait, fleurissait, fructifiait… / Un goût d’enfance qui te colle à la peau / Les jardins de l’enfance n’ont point de limite / Les trésors de la ravine / Manioc et patates douces / Les vergers des amours innocentes / Trouver le goût d’autrefois / Le souvenir de la passante nostalgique / L’odeur amère du feuillage et des peaux / Élise faisait chanter les odeurs de terre et de fleurs / La récompense au retour de l’école / Qui connaît encore ces grains du pauvre ? / Les relents sucrés du jasmin de nuit / La ville aux mille bassins frissonnant sous le filet d’eau…
Dans l’Est de La Réunion, une «boutique chinois» rêve sur le bord du chemin depuis sept décennies. Laissez-vous happer par l’ambiance hors du temps de ce temple créole. Bienvenue chez Kwan-Lam.
Exilée de force par la France en 1897, la dernière reine de Madagascar, Ranavalona III, a vécu deux ans dans une maison située au n°2 de la rue Roland Garros, à Saint-Denis de La Réunion [1897 – 1899]. 70 ans plus tard, Jean-Paul Belmondo séjournait à l’«Hôtel Mascarin», situé au n°2 de la rue Roland Garros. Histoire (et vidéo) de la maison de la reine… et de la sirène du Mississipi.
En 1937, la photographe Thérèse Le Prat réalise un reportage dans les rues de Saint-Denis. Elle quitte l’avenue de la Victoire, la rue de Paris et ses grandes demeures coloniales pour arpenter les rues adjacentes avec leurs petites cases, leurs boutiques et les barreaux en bois. «7 Lames la Mer» a reconstitué son circuit. Sur les traces d’un Saint-Denis d’il y a 80 ans.