Auteur : 7 Lames la Mer

Le mystérieux lac intérieur de La Réunion

Les anciens (certains du moins…) prétendent qu’il y avait autrefois un grand lac au centre de l’île, entouré de montagnes. Ce «lac intérieur» était d’ailleurs mentionné notamment sur la carte dite de Flacourt et datée de 1653. N’est-ce pas les vestiges de ce «lac intérieur» qui réapparaissent lorsqu’il pleut des cordes sur La Réunion ? Le photographe Timaoul a réalisé un cliché saisissant de ce «lac intérieur» le 7 février 2016 sur la route du volcan. Plus que jamais, «notre île est pour le monde un éclatant mystère»…

Siya, une Indienne au cœur du maloya ?

Un des personnages les plus emblématiques du maloya traditionnel serait une… Indienne. À La Réunion, tout le monde la connaît sous le nom «Monmon Siya», celle qui ne dort jamais dans une maison qui ne lui appartient pas [la kaz la pa moin mi dodo pa]. Du chant sacré de l’hindouisme au maloya, Siya, une même femme pour deux rituels. Une chose est certaine : «Monmon Siya» est depuis longtemps devenue Réunionnaise.

James Baldwin : «Je ne suis pas votre nègre»

«Hannibal, 24 ans, bon caractère — Lavenda, 20 ans — Prince, chauffeur, 27 ans — Betsy, nourrice, 40 ans — nourrisson, 9 mois»… Liste extraite d’une annonce de vente d’esclaves [19ème siècle] aux Etats-Unis d’Amérique. «Marie Nathalie, 4 ans, noire — Marie Barbe, 41 ans, mulâtresse — Ursulette, 51 ans, noire, sourde — Parfait, 45 ans, malgache rouge»… Extrait du recensement [1843] des esclaves de Mme Desbassayns à La Réunion. «Je ne suis pas votre nègre», film de Raoul Peck, réalisé à partir des écrits de James Arthur Baldwin, explore la condition des Noirs aux USA. Hier et aujourd’hui.

Saint-Expédit… une statue «comme un être vivant» (2)

Il est réputé «rapide» et «éclaire le chemin». «Bon» pour certains, «méchant» pour d’autres, il est perçu comme un «saint amoureux et jaloux». On le sollicite parce que l’on voit en lui un «sauveur». Et l’on n’hésite pas à lui laisser en offrande des voiles ou des robes de mariée pour «rendre les promesses». Saint-Expédit et les Réunionnais, une histoire qui touche à l’intimité populaire. Témoignages de pratiquants.

Le charme perdu du dernier repas créole…

L’envahissement de la canne fit disparaître le riz créole et restreignit la culture du maïs. Aujourd’hui si le riz constitue la base de la cuisine réunionnaise, à la fin du 18ème siècle, c’est le maïs que l’on retrouve le plus souvent dans les marmites. Rien de plus normal puisque le riz est alors considéré comme un aliment de luxe : les 50 kilos de riz coûtent 4 francs de plus que les 50 kilos de maïs. On doit à Emile Trouette une description précise des habitudes alimentaires de cette fin de 18ème siècle. 7 Lames la Mer a exhumé ce témoignage.

Entrez dans la maison de la reine et de la sirène (6)

Exilée de force par la France en 1897, la dernière reine de Madagascar, Ranavalona III, a vécu deux ans dans une maison située au n°2 de la rue Roland Garros, à Saint-Denis de La Réunion [1897 – 1899]. 70 ans plus tard, Jean-Paul Belmondo séjournait à l’«Hôtel Mascarin», situé au n°2 de la rue Roland Garros. Histoire (et vidéo) de la maison de la reine… et de la sirène du Mississipi.