Auteur : 7 Lames la Mer

Allons bat’ carré à Saint-Denis en 1937 (1)

En 1937, la photographe Thérèse Le Prat réalise un reportage dans les rues de Saint-Denis. Elle quitte l’avenue de la Victoire, la rue de Paris et ses grandes demeures coloniales pour arpenter les rues adjacentes avec leurs petites cases, leurs boutiques et les barreaux en bois. «7 Lames la Mer» a reconstitué son circuit. Sur les traces d’un Saint-Denis d’il y a 80 ans.

Les âmes perdues de la Cité des arts (1)

Une vieille légende créole prétend qu’entre la ravine du Butor et celle des Patates-à-Durand, les fantômes des travailleurs de la marine Richard hantent le grand banian du bord de mer. Quant aux ouvriers oubliés des forges coloniales, leurs âmes errent dans la bâtisse de pierre, seule survivante du site historique. Et cette clameur dans la nuit, est-ce la pluie sur les tôles froissées ou la voix des artistes qui ont fait vibrer cette friche industrielle pendant deux décennies ? Fragments de mémoire d’un lieu empli d’histoires, depuis la marine Richard au 19ème siècle, en passant par les usines et l’énergie créatrice des artistes du 20ème siècle, jusqu’à la Cité des Arts du 21ème siècle.

Naufrages à l’île interdite

Au moins trois navires ont fait naufrage aux abords de «North Sentinel», selon quelques rares éléments historiques. L’île de «North Sentinel» est réputée «la plus dangereuse du monde» parce que ses habitants, les Sentinelles, — population de 50 à 250 personnes — refusent tout contact avec l’extérieur, n’hésitant pas à attaquer ceux qui osent s’approcher un peu trop près du rivage. Cela se passe dans le nord de l’océan Indien. À 5.500 kilomètres de La Réunion. Images d’une épave… et de quelques vertigineuses cascades sous-marines.

Ysabeau l’Indienne : courtisée à Paris, tuée à Bourbon

Qui était Ysabeau l’Indienne ? A-t-elle seulement existé ? Henry de Kock l’identifie dans son «Histoire des courtisanes célèbres» comme une «mulâtresse de Bourbon» tandis que la comtesse Du Barry la campe en Africaine esclave à Saint-Domingue. Suivons sa trace dans l’océan Indien avec Henry de Kock, depuis la côte Malabar, où sa mère fut enlevée par des pirates, jusqu’au ruisseau des Noirs à Saint-Denis, en passant par un séga endiablé au Barachois.

MargoZ : trésor de longévité ?

Adorée ou abhorrée. Pas de demi-mesure avec la margose. C’est amer ! La langue claque. La salive déborde sur les lèvres. La boush i fé d’lo. Au delà de ce goût étrange, la margose recèle bien des vertus. Pour preuve, le record mondial de longévité est détenu par les habitants de l’île d’Okinawa, au Japon. Un de leurs secrets ? La margose.

Les mystères de la Maison Timol

Portes et fenêtres closes. Façade blanche à la peinture écaillée. Fontaine tarie et angelot rouillé. Solitude. Au 32 de la rue de Paris, la «Maison Timol» demeure depuis presque 250 ans. Histoire d’une maison, construite entre 1776 et 1805, inscrite depuis 1990 à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques, agrandie, en partie détruite, amputée, réorientée, modifiée, passée entre les mains d’au moins cinq propriétaires pour atterrir dans celles d’une société privée. Va-t-elle finir, comme les fruits du jardin, en mangatèr ?

Ci-gît «l’imposte remarquable» sur le trottoir (5)

Ci-gît, sur le trottoir, «l’élément remarquable de la maison». Une vieille «imposte ajourée» qualifiée de «remarquable» par «M. l’architecte des bâtiments de France, chef du service départemental de l’architecture et du patrimoine» himself ! Ultime vestige d’une maison qui n’existait plus depuis un an déjà… «L’imposte remarquable» jetée à la rue ne finira pas dans les poubelles de l’histoire sans laisser de traces : nous l’avons photographiée.