Author: 7 Lames la Mer
Les âmes perdues de la Cité des arts (1)
Une vieille légende créole prétend qu’entre la ravine du Butor et celle des Patates-à-Durand, les fantômes des travailleurs de la marine Richard hantent le grand banian du bord de mer. Quant aux ouvriers oubliés des forges coloniales, leurs âmes errent dans la bâtisse de pierre, seule survivante du site historique. Et cette clameur dans la nuit, est-ce la pluie sur les tôles froissées ou la voix des artistes qui ont fait vibrer cette friche industrielle pendant deux décennies ? Fragments de mémoire d’un lieu empli d’histoires, depuis la marine Richard au 19ème siècle, en passant par les usines et l’énergie créatrice des artistes du 20ème siècle, jusqu’à la Cité des Arts du 21ème siècle.
Naufrages à l’île interdite
Au moins trois navires ont fait naufrage aux abords de «North Sentinel», selon quelques rares éléments historiques. L’île de «North Sentinel» est réputée «la plus dangereuse du monde» parce que ses habitants, les Sentinelles, — population de 50 à 250 personnes — refusent tout contact avec l’extérieur, n’hésitant pas à attaquer ceux qui osent s’approcher un peu trop près du rivage. Cela se passe dans le nord de l’océan Indien. À 5.500 kilomètres de La Réunion. Images d’une épave… et de quelques vertigineuses cascades sous-marines.
Ysabeau l’Indienne : courtisée à Paris, tuée à Bourbon
Qui était Ysabeau l’Indienne ? A-t-elle seulement existé ? Henry de Kock l’identifie dans son «Histoire des courtisanes célèbres» comme une «mulâtresse de Bourbon» tandis que la comtesse Du Barry la campe en Africaine esclave à Saint-Domingue. Suivons sa trace dans l’océan Indien avec Henry de Kock, depuis la côte Malabar, où sa mère fut enlevée par des pirates, jusqu’au ruisseau des Noirs à Saint-Denis, en passant par un séga endiablé au Barachois.
MargoZ : trésor de longévité ?
Adorée ou abhorrée. Pas de demi-mesure avec la margose. C’est amer ! La langue claque. La salive déborde sur les lèvres. La boush i fé d’lo. Au delà de ce goût étrange, la margose recèle bien des vertus. Pour preuve, le record mondial de longévité est détenu par les habitants de l’île d’Okinawa, au Japon. Un de leurs secrets ? La margose.
Les mystères de la Maison Timol
Portes et fenêtres closes. Façade blanche à la peinture écaillée. Fontaine tarie et angelot rouillé. Solitude. Au 32 de la rue de Paris, la «Maison Timol» demeure depuis presque 250 ans. Histoire d’une maison, construite entre 1776 et 1805, inscrite depuis 1990 à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques, agrandie, en partie détruite, amputée, réorientée, modifiée, passée entre les mains d’au moins cinq propriétaires pour atterrir dans celles d’une société privée. Va-t-elle finir, comme les fruits du jardin, en mangatèr ?
Ci-gît «l’imposte remarquable» sur le trottoir (5)
Ci-gît, sur le trottoir, «l’élément remarquable de la maison». Une vieille «imposte ajourée» qualifiée de «remarquable» par «M. l’architecte des bâtiments de France, chef du service départemental de l’architecture et du patrimoine» himself ! Ultime vestige d’une maison qui n’existait plus depuis un an déjà… «L’imposte remarquable» jetée à la rue ne finira pas dans les poubelles de l’histoire sans laisser de traces : nous l’avons photographiée.
Sakay : sur les traces d’une ville fantôme
Séjournant dans la Grande île pour travailler avec des artistes malgaches sur l’opéra «Fridom», Jean-Luc Trulès et Emmanuel Genvrin en ont profité pour sillonner la Sakay, du nom de la rivière qui coule dans la plaine. «Sakay», qui signifie «piment» en Malgache, a inscrit dans l’imaginaire collectif réunionnais des sentiments très contrastés. C’est en tout cas le thème qui inspirera la prochaine création de Jean-Luc Trulès et d’Emmanuel Genvrin qui nous ont ramené un reportage photos et des commentaires.