7 Lames la Mer - À la une

Mouroungue, l’arbre aux miracles

La première chose que Pépé José a faite lorsqu’il s’est installé avec Mémé Rose sur la petite parcelle héritée de la famille, c’est : planter un «pié baton mouroung» ! En langage savant, cela s’appelle : Moringa Oleifa. «Avec ça, nous lé parés : de quoi manger et de quoi se soigner», prétendait Pépé José qui, pour une fois, nous dévoile son côté tisaneur.

Un séga venu… du Paraguay

Cette polka du Paraguay est très proche de la rythmique du séga réunionnais. Une fois l’introduction passée, un véritable air de séga s’impose à l’oreille. Pas de doute, ces deux musiques — cette polka paraguayenne et le séga — ont des points communs, voire des origines communes !

Martin Luther King : Mi rêve in jour chemin malizé sera lisse sous note pied

«I have a dream / Moin na in rêve». Voici le discours de Martin Luther king traduit — pour la première fois — en créole réunionnais par Jean-Claude Legros. Le 28 août 1963, devant le Lincoln Memorial à Washington, plus de 250.000 manifestants sont assemblés pour écouter ce plaidoyer pour l’égalité des droits civiques entre Blancs et Afro-Américains. Ce discours contribue à changer le monde. Prix Nobel de la Paix en 1964, Martin Luther King est assassiné le 4 avril 1968 à Memphis. «Nous sé de soldat-la-lutte-militant / Nous la pas là pou resse misère dann ravine la souffrance / Mi dit azot, zordi, terlà, moin na in rêve».

Cet homme a survécu à deux bombes nucléaires

«Jamais je n’oublierai / les morts carbonisés / restés assis / sur les banquettes d’un tramway / atomisé d’Hiroshima». 6 août 1945, 8h15 : Tsutomu Yamaguchi est à Hiroshima lorsque la bombe atomique «Little boy» explose. 9 août 1945, 11h : il est à Nagasaki lorsque la bombe atomique «Fat man» explose. Voici l’histoire de cet homme qui a survécu à deux explosions nucléaires.

Ras Ti-Lang, histoire d’un chanteur à la langue coupée

Les circonstances de la mort de l’artiste mauricien Ras Ti-Lang, le 18 juillet 2004, restent troubles. Perçu comme l’héritier de Kaya, il est passé par la case prison avant de rendre l’âme. Hommage à ce chanteur/musicien de seggae à qui le destin avait réservé une bien étrange épreuve.

Maxime, le premier Laope né libre

Maxime Laope a rejoint le cercle des étoiles le 15 juillet 2005, à l’âge de 83 ans. Il nous laisse en héritage une oeuvre considérable : ségas, maloyas, contes créoles, témoignages historiques, sirandanes… Voici l’histoire de celui qui a été le premier garçon Laope né libre, le 29 juillet 1922.

Ici vécut un phénomène : Célimène !

«Sa peau fut jadis sa douleur, sa peau qui n’a pas connu que fleurs», chante Jim Fortuné au sujet de celle qui se disait «infortunée créole» et rimait à «tort et à travers». Célimène Gaudieux demeure aussi mystérieuse qu’indémodable. L’impertinence de certains de ses textes, volontiers moucateurs, est finalement l’ancêtre de l’esprit rap. Hommage à celle qui disparut le 13 juillet 1864.

Chanteurs de rue : le bruit mat des pieds nus qui s’éloignent

Marchands de lait, de charbon, de fumier, de pistaches grillées, de pains, de sorbets. Colporteurs au ventre vide. Pour attirer la clientèle, les arpenteurs du macadam donnaient tantôt de la voix tantôt du bobre. Une romance, un pain… Histoire des chanteurs de rue et des montreurs de marionnettes dont le bruit mat des pieds nus s’est éloigné dans la nuit jusqu’à ce que les klaxons des voitures remplacent le séga-macadam.

La Kolère Ti Frère i larg pa nou !

«La kolère pran moi»… Des mots qui vibrent et une voix désormais éternelle pour un séga-ravane d’anthologie. Depuis, personne n’a égalé ce petit chef-d’œuvre d’une modernité sans faille : «Roseda», repris par de nombreux artistes. Et la colère de Ti Frère ne nous quitte plus.