Catégorie : Société

Le Boogaloo ? C’est New York, Spanish Harlem, la nuit…

1966, Spanish Harlem, New York. Une révolution se prépare… «Bang ! Bang !». Le Boogaloo est né ! Tambourin et claps de mains sur le 3ème temps. Cuivres, percussions, riffs de piano, basse hypnotique. La fièvre Boogaloo déferle sur la planète. Après cette vague euphorique et fulgurante, la salsa reprendra son envol. Mais pendant 3 ans [1966-1969], les «King of the Boogaloo» sont… les rois ! Hommage à ces musiciens de génie avec un mix spécial boogaloo concocté par DJ KonsöLe : «Ritmo Moderno !»

Sarah Grimké : «Retirez vos pieds de notre nuque»

«Je ne réclame aucune faveur pour les personnes de mon sexe. Tout ce que je demande à nos frères, c’est qu’ils veuillent bien retirer leurs pieds de notre nuque». Ainsi parlait Sarah Grimké, Américaine et militante anti-esclavagiste dans les Etats-Unis du début du 19ème siècle. Pour briser le silence qui entourait la condition féminine, elle utilisait le langage de la servitude : «Elle est votre esclave, la victime de vos passions, et partant de là, volontairement et involontairement, de votre licence». Portrait d’une pionnière.

Christian Maillot, l’enfant marron qui cherchait des allumettes

A sept ans, il se sauve pour échapper à la misère. Ventre vide, il dort dans les herbes, se cache, mendie. « Une enfance marron », disait-il en évoquant ses souvenirs. Ce n’est qu’à 18 ans qu’il mange à sa faim. Voici l’histoire de Christian Maillot, l’enfant errant qui rêvait d’apprendre à lire et à écrire et dont le principal souci était de trouver des allumettes.

James Mange, le combattant du couloir de la mort / The death row fighter

Condamné à la peine capitale en 1979 par les autorités sud-africaines, le combattant anti-apartheid James Mange est un rescapé du couloir de la mort. Interview intemporelle avec celui qui voit La Réunion comme «une minuscule pierre posée sur la couronne africaine». / Sentenced to death by the South...

Butor 1930 : chez Mam’zelle Zizi, pension tout confort

Mam’zelle Zizi, «belle Malabare», tenancière d’une pension de famille au Butor, faubourg de Saint-Denis. De passage à La Réunion en 1930, le voyageur Marcel Mouillot pose ses valises dans cet établissement populaire aux murs branlants et inachevé depuis vingt ans. Ambiance créole racontée par le «vieux gâçon z’oreil», celui qui donne beaucoup de «gros quat’ sous», où l’on perçoit les travers de cette société réunionnaise caractérisée par la débrouille et la solidarité et «fascinée» par la «gouyave de France»… Extraits.

1899 : Mina, la belle Indienne, victime d’une rumeur

1899 : un navire en provenance de Chine introduit la peste bubonique dans l’île. Les autorités tentent de contenir le fléau par diverses mesures, dont un «camp de ségrégation» à la Providence. Mais à l’intérieur du camp, ceux qui arrivent au terme des 12 jours d’isolement se retrouvent parfois en contact avec ceux qui entrent. L’atmosphère chaotique qui s’empare alors de l’île, entre peur et quarantaine, alimente tous les fantasmes. Petite histoire de confinement à la fin du 19ème siècle.

Marie-Elphegia Véronique, née au paradis en 1916

Marie-Elphegia Véronique est née au paradis en 1916. Un paradis — l’île de Diego Garcia, Chagos, océan Indien — confisqué par la Grande Bretagne et transformé en base militaire par les USA. Nous avons rencontré Marie-Elphegia Véronique en 1989, dans sa petite case encaustiquée de Port Louis [île Maurice]. Elle avait 73 ans et ses yeux bleutés par le temps ne distinguaient que des ombres nimbées d’une pâle lumière. Aujourd’hui, Marie-Elphegia Véronique repose en terre mauricienne d’exil. Loin de son paradis. Hommage et retour sur les paroles de cette enfant du paradis.