Catégorie : Musique
Harlem : Andy Razaf était l’âme malgache du jazz (7)
Une grand-mère paternelle au destin royal contrarié, morte exilée en Algérie. Un grand-père maternel esclave dans le Missouri puis consul à Madagascar. Une jeune mère de 15 ans, veuve, qui se réfugie aux États-Unis. Un père tué par les troupes coloniales françaises lors de l’invasion de Madagascar. La vie d’Andy Razaf commence le 16 décembre 1895 dans le fracas de l’esclavage et du colonialisme. Et pourtant… «In the mood», vous connaissez ? Paroles d’Andy Razaf ! À suivre…
Ici vécut un phénomène : Célimène !
«Sa peau fut jadis sa douleur, sa peau qui n’a pas connu que fleurs», chante Jim Fortuné au sujet de celle qui se disait «infortunée créole» et rimait à «tort et à travers». Célimène Gaudieux demeure aussi mystérieuse qu’indémodable. L’impertinence de certains de ses textes, volontiers moucateurs, est finalement l’ancêtre de l’esprit rap. Hommage à celle qui disparut le 13 juillet 1864.
Chanteurs de rue : le bruit mat des pieds nus qui s’éloignent
Marchands de lait, de charbon, de fumier, de pistaches grillées, de pains, de sorbets. Colporteurs au ventre vide. Pour attirer la clientèle, les arpenteurs du macadam donnaient tantôt de la voix tantôt du bobre. Une romance, un pain… Histoire des chanteurs de rue et des montreurs de marionnettes dont le bruit mat des pieds nus s’est éloigné dans la nuit jusqu’à ce que les klaxons des voitures remplacent le séga-macadam.