Auteur : 7 Lames la Mer

Butor 1930 : chez Mam’zelle Zizi, pension tout confort

Mam’zelle Zizi, «belle Malabare», tenancière d’une pension de famille au Butor, faubourg de Saint-Denis. De passage à La Réunion en 1930, le voyageur Marcel Mouillot pose ses valises dans cet établissement populaire aux murs branlants et inachevé depuis vingt ans. Ambiance créole racontée par le «vieux gâçon z’oreil», celui qui donne beaucoup de «gros quat’ sous», où l’on perçoit les travers de cette société réunionnaise caractérisée par la débrouille et la solidarité et «fascinée» par la «gouyave de France»… Extraits.

Les âmes cachées du boulevard du Crime

De grandes avenues vides, immobiles. C’est l’image insolite qui caractérise la période de confinement traversée par la planète [2020, 2021…] pour cause de pandémie de coronavirus. Auparavant, l’art — visionnaire — a exploré cette étrange séquence du désert urbain. En voici deux exemples avec un fascinant daguerréotype du boulevard du Temple réalisé à Paris en 1838 et la série «Silent world» de Lucie&Simon créée en 2013… Et si nous n’étions que des ombres que le temps efface ?

Le cari infernal de l’île Bourbon !

«On peut ajouter à ce ragoût, passablement infernal, un peu de “sauce papa” ou de “piment enragé”. Mais gare au palais». C’est de notre cari national réunionnais qu’il est question là, dans un article publié par «Les Annales politiques et littéraires»… en 1912 !

Vivian Maier, la femme qui faillit ne jamais exister

Le processus qui mène de l’ombre à la lumière s’est amorcé dès 2007 mais il ne parviendra jamais à mettre la main sur Vivian Maier vivante. Ce n’est qu’en 2009 que l’étrange destin de Vivian Maier se noue : on retrouve enfin sa trace mais elle vient de mourir, deux jours auparavant. Tout est en place pour que naisse une légende, celle de Vivian Maier, photographe de rue, dont l’oeuvre immense ne sera révélée qu’après sa mort.

L’heure pou compte le mort… dann l’ilette perdu

Marronnage la commence La Réunion en 1663, quand bann premier zesclave malgache la débarqué. Jean-Valentin Payet la écrit in live, i appelle : «Récits et traditions de La Réunion». Dans son live li raconte inn bataille rente zesclave marron ec l’équipe in gros propriétaire dann sud La Réunion. Ou sa que la ravine i coule…

1899 : Mina, la belle Indienne, victime d’une rumeur

1899 : un navire en provenance de Chine introduit la peste bubonique dans l’île. Les autorités tentent de contenir le fléau par diverses mesures, dont un «camp de ségrégation» à la Providence. Mais à l’intérieur du camp, ceux qui arrivent au terme des 12 jours d’isolement se retrouvent parfois en contact avec ceux qui entrent. L’atmosphère chaotique qui s’empare alors de l’île, entre peur et quarantaine, alimente tous les fantasmes. Petite histoire de confinement à la fin du 19ème siècle.

1919 : à cause créole l’arrête mange cochon ?

Le 31 mars 1919, le navire «Madonna» l’arrive La Réunion… Li té apporte la mort ! Sa in zistoire terribe, sa. In zistoire vrai. En 1988, Jean-Valentin Payet la écrit in live té i appelle «Récits et traditions de La Réunion». Dann live-là même, li raconte kosa l’arrivé La Réunion l’année 1919.

Rabearivelo, quand un poète quitte délibérément la vie

Le 23 juin 1937, une rumeur parcourt la ville de Tananarive : Jean-Joseph Rabearivelo s’est donné la mort la veille. Le grand poète malgache avait consigné ses derniers instants, décrivant la préparation du breuvage fatal et ses dernières pensées jusqu’à ce qu’il sombre dans l’au-delà. Hommage.