Author: 7 Lames la Mer

Eliard Laude, 17 ans, tué d’une balle en plein cœur

« Toi tu as donné / Une giclée de ton sang », écrit le poète Axel Gauvin en 1969 en hommage à Eliard Laude assassiné à 17 ans par un nervi le 15 mars 1959. Le tueur d’Eliard Laude a aussi ce même soir blessé grièvement un jeune de 14 ans, Antoine Baïkiom. Il sera condamné à 5 ans de prison mais ne purgera pas sa peine dans une geôle. « Grand matin / soleil lé rouge »…

Carnaval, mardi gras : chacun’ son bande !

«Tous les ans, c’est pendant trois jours une levée soudaine de sauvagerie indécente chauffée à blanc par les rayons d’un soleil d’Afrique», peut-on lire, au sujet du carnaval à La Réunion, en 1893, dans «L’Indépendant Créole». Le ton, raciste en diable, est donné. Carnaval, mascarade, mardi gras : chacun’ son bande ! Et chacun sa classe sociale, son quartier… son ethnie.

Kaya : ses mots sont toujours des armes

Le 21 février 1999 est un jour sombre dans l’histoire de l’île Maurice. Au petit matin de ce «bloody sunday», Kaya est retrouvé mort au fond de sa cellule, le crâne ouvert. Depuis, l’inventeur du seggae est devenu la figure emblématique d’un combat qui se poursuit pour plus de justice et de paix au sein de la société mauricienne. Hommage à Joseph Réginald Topize, alias Kaya.

Christian Maillot, l’enfant marron qui cherchait des allumettes

A sept ans, il se sauve pour échapper à la misère. Ventre vide, il dort dans les herbes, se cache, mendie. « Une enfance marron », disait-il en évoquant ses souvenirs. Ce n’est qu’à 18 ans qu’il mange à sa faim. Voici l’histoire de Christian Maillot, l’enfant errant qui rêvait d’apprendre à lire et à écrire et dont le principal souci était de trouver des allumettes.

Moringue 1920 : «Sors devant moi, sinon…»

Le moringue, cousin de la capoeira, est une pratique qui de nos jours a retrouvé sa vivacité. 7 Lames la Mer vous propose de découvrir une description de moringue, datant de la décennie 1920 et publiée une première fois en 1928 dans le livre de Jean-Valentin Payet «Au seuil des cases». Les «batailleurs» de l’époque — des héros — avaient pour noms «Gros Mimi», Latour dit «cafre rouge», Pierre-Maurice, Coat, Fanfan Jacquemont, Daniel Lescarteau, Valromeix dit «Profur», etc. La scène se déroule dans le sud de l’île, à Saint-Pierre.

L’enfant qui attendait au royaume des morts (6)

Une poupée pour se protéger du mauvais œil et tenir les âmes errantes à bonne distance. Une vieille dame qui est attendue de l’autre côté de la vie. Deux amants qui s’enfuient dans la montagne… Dans nos mondes créoles, le temps des avents est peuplé de légendes, de croyances, de superstitions… «La Réunion de tous les mystères», épisode 6.
À suivre…

Frisson la passe dessus moin (5)

Où l’on découvre un arbre théâtre d’étranges phénomènes. Où l’on frissonne en croisant dans le fénoir la silhouette de Pa Zidore. Où l’on retrouve la célèbre «dame blanche». Où l’on se glisse par les portes dérobées d’une vieille case disparue… Frisson va passe dessus zot ! «La Réunion de tous les mystères», épisode 5…

L’esprit des marrons est encore dans Mafate (4)

Où l’on apprend que 7 nœuds dans une cordelette autour du cou peuvent guérir un enfant. Où l’on découvre que le «Cap Bernard» est en fait le «Cap des Sorciers». Où l’on frissonne à l’évocation de Simicoundza Simicourba. Où l’on rêve devant les étranges visages cachés dans la montagne… C’est le temps des avents et son cortège de légendes. «La Réunion de tous les mystères», épisode 4…