Au détour d'une recherche, nous tombons par hasard sur notre île-fétiche, Joao de Lisboa, dans un…
Açores, la disparition soudaine d’une île (2)
Le mystère de l’île Juan de Lisboa reste entier. Cette île fantôme généralement localisée au Sud de La Réunion n’a pas fini de nous faire rêver. La probabilité qu’elle ait existé puis disparu est mince et pourtant… voici l’histoire d’une « autre » île apparue puis disparue.
L’île Neuve, apparue en 1719, disparue en 1723
La Bibliothèque Nationale de France détient un document datant du 18ème siècle, que nous reproduisons ci-dessus. Ce document fait état de la naissance d’une île le 31 décembre 1719 entre l’île Tercère et l’île Saint-Michel aux Açores. Dénommée «Ile Neuve» par les Portugais, cette île, née d’un tremblement de terre, mesurait approximativement une lieue de circonférence, soit un diamètre d’environ 1 km 500. L’île disparut quatre ans plus tard, le 17 novembre 1723, à la suite d’un nouveau tremblement de terre.
Le Dictionnaire de Trévoux [1771] signale l’évènement en ces termes : «En 1720, entre l’île Tercère et l’île de Saint-Michel, deux des îles Açores, il s’éleva deux rochers très considérables.»
Une description plus détaillée de cette naissance est donnée par un dénommé Tofino — qui au passage égratigne la tendance au sensationnel propre aux récits de voyageurs — dans l’ouvrage de Charles Philippe de Kerhallet intitulé : «Instruction pour remonter la côte du Brésil, depuis San-Luiz de Maranhaō» [1841].
Un cratère d’où il sort fréquemment de la fumée
Au sujet de l’île de Pic, Tofino déclare : «On trouve dans cette île les traces de quatre volcans qui y ont existé à diverses époques. L’un d’eux est la montagne du Pic, sur le sommet de laquelle est un cratère d’où il sort fréquemment de la fumée. En 1719, ce volcan, ou l’un des trois autres, vomit une prodigieuse quantité de pierres ponces que les courants transportèrent dans le canal qui sépare l’île Tercère de l’île Saint-Michel. Telle fut l’origine de la fable répandue parmi toutes les nations maritimes qu’une île très étendue, élevée de soixante toises, avait apparu en cet endroit et avait disparu ensuite : on ajoutait que les navires qui avaient voulu s’en approcher, avaient été forcés d’abandonner ce dessein, à cause de la chaleur excessive qu’ils éprouvèrent et qui faisait fondre le brai de leur calfatage. Beaucoup de voyageurs qui écrivent ont une propension remarquable autant que nuisible, à adopter sans examen des faits merveilleux, quelque incroyables qu’ils leur paraissent, et à en orner leurs récits, afin de se faire lire avec plus d’attrait.»
N’en déplaise à Tofino, de nombreux rapports de l’époque attestent de l’existence d’une vraie île à cet endroit et non seulement d’un amoncellement de pierres ponces flottant en surface. De même, les documents de l’époque relatent la disparition soudaine de l’île…
A suivre…
Lire la suite : Lisboa : sur les traces de l’île-qui-n’existe-pas (3)
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Lire aussi :
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