En 1871, Arthur Rimbaud écrit le poème culte : «Le bateau ivre». Il a 16 ans…
Léon Dierx, sage de la tribu du «Dragon bleu» (1)
Il partageait sa réserve de piment avec ses «potes poètes» dans des gargotes de Paris. Généreux et d’une discrétion raffinée, Léon Dierx garde intacte sa part de mystère. Mais que cachait donc, derrière ses «yeux si beaux», celui qui «traversa la vie en Parnassien» ? Un amour de jeunesse perdu… et une réalité loin des clichés classiques auxquels la postérité semble l’avoir assigné. À suivre…
«Nostalgiques enfants des soleils radieux»
«Nostalgiques enfants des soleils radieux»1, écrit Léon Dierx à son ami, l’écrivain et poète, Catulle Mendès [1841-1909], dans «Soir d’octobre». C’est au «soleil radieux» de son île natale dans l’océan Indien [La Réunion] qu’il passe son enfance et une partie de l’adolescence. Une enfance heureuse, au sein d’une fratrie de 10 dont il est l’aîné.
Dans un domaine à Montgaillard, ses vacances sont rythmées par de longues promenades «sous les grands filaos, au feuillage triste»2.
Adolescent, il tombe éperdument amoureux d’une cousine nommée Marie-Éloïse dont l’image délicieuse le poursuivra jusqu’à la tombe…
«La jeunesse est un arbre aux larges frondaisons»3
Alors qu’il bénéficiait, dans sa jeunesse, d’une situation plutôt aisée, Léon Dierx a parcouru plusieurs pays : l’Algérie, l’Angleterre, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie…
Au cours d’une excursion au Vésuve, il se blesse lors d’une mauvaise chute dont il gardera une légère claudication de la jambe gauche. Un brusque revers de fortune en 1868 [Léon Dierx a 30 ans] le contraint alors à trouver un emploi.
Employé au Bureau commercial de la Compagnie du chemin de fer Paris-Orléans, il était affecté à l’enregistrement des bagages dans les gares ; puis l’écrivain Guy de Maupassant [1850-1893] le fait entrer au ministère de l’Instruction Publique en 1879 [41 ans] où il fera toute sa carrière dans «un emploi discret et médiocrement rémunéré»4.
«La grâce et la vénusté des jeunes créoles»
«Son adolescence fut émerveillée par la grâce et la vénusté des jeunes créoles, écrivent Marius et Ary Leblond en 1925. D’un voyage [à La Réunion] fait à un âge avancé [54 ans], il revint déçu et même chagrin : “Est-ce la fièvre, est-ce la pauvreté ? Est-ce les moustiques ? Je n’y ai pas retrouvé autant de belles femmes qu’il y en avait dans ma jeunesse… Dans mon enfance, elles étaient toutes jolies”. C’est à 22 ans qu’il retourna à La Réunion et trouva sa cousine engagée. Il repartit…».
«Ô nuit ! ô solitude ! ô silence !»5
On disait de Léon Dierx qu’il était à la fois «célèbre et inconnu». «Pourquoi (…) mon âme cherche-t-elle et fuit la solitude ?», écrivait-il dans son poème «Seize ans»6.
«Il n’apparaissait ni aux vernissages, ni aux premières, ni aux réunions mondaines, ni aux banquets littéraires. On savait vaguement qu’il vivait encore et qu’il était un grand poète»7…
S’il est vrai que Léon Dierx ne recherchait ni honneurs ni mondanités, en revanche, il avait un sens aigu de l’amitié et fréquentait assidument divers lieux — bistrots, bastringues, cantines, cabarets… — où il retrouvait les personnalités littéraires [principalement liées au mouvement parnassien] qui formaient un cercle à géométrie variable, véritable cénacle, «animé» par la figure charismatique de Catulle Mendès.
Cafés, cabarets, gargotes : jamais sans mon piment !
Ruiné dès l’âge de 30 ans, Léon Dierx habitait un modeste appartement rue des Dames. Un «boui-boui peu reluisant que ne fréquentaient que les déshérités» lui servait la plupart du temps de cantine.
Il avait sa petite table au «Café Victor», boulevard des Batignolles et au «Café Voltaire»8, place de l’Odéon. On le croisait aussi au «Café des Mille-Colonnes», rue de la Gaîté, au «Café Guerbois», rue des Batignolles.
Le cari poulet de la cave d’Ambroise Vollard
On le voyait parfois au salon de la poétesse Nina de Callias [1843-1884]9 rue Chaptal puis rue des Moines, où il côtoyait Charles Cros, Villiers de l’Isle Adam, José Maria de Heredia, etc.
On le retrouve encore chez Ambroise Vollard, rencontré dans l’atelier d’Auguste Renoir, pour de «notoires agapes souterraines»10 — les fameux «dîners de la cave», 8 rue Lafitte11 — avec au menu le traditionnel cari de poulet.
Les «diners des bons Cosaques»…
Il visitait régulièrement Leconte de Lisle12 qui logeait dans un petit «deux pièces» au cinquième étage, rue des Invalides.
Il était souvent invité à la «table fraternelle» chez Catulle Mendès, rue de Bruxelles où il retrouvait Villiers de l’Isle-Adam, Stéphane Mallarmé, Gustave Flaubert, Guy de Maupassant…
«Je me rappelle que Paul Hervieu, [romancier, 1857-1915] exalté de russophilie (…) avait fondé sous le vocable de “Les bons Cosaques”, un dîner où se coudoyaient les travailleurs les plus divers de la prose et du vers», raconte Émile Bergerat13. Léon Dierx participait aux «diners des bons Cosaques» avec Guy de Maupassant, José Maria de Heredia, François Coppée, Catulle Mendès, Octave Mirbeau, Leconte de Lisle «dont le monocle sarcastique présidait à ces agapes de tartarisants».
Les «virulents condiments» de Dierx à L’Assommoir
Dans l’arrière-boutique d’un obscur marchand de vins de Montmartre, au coin des rues Coustou et Puget, les écrivains Léon Hennique [1850-1935], Joris-Karl Huysmans [1848-1907], Henry Céard [1851-1924], Guy de Maupassant, Paul Alexis [1847-1901] et Léon Dierx avaient leurs habitudes.
«L’hôtesse répondait au nom de la mère Machini et se recommandait plus pour sa bonne volonté que par l’excellence de sa cuisine, raconte Paul Alexis. Une cuisine aux viandes dures pour une boutique que l’on surnommait «L’Assommoir» dans le quartier. (…) Le poète Léon Dierx ne dédaignait pas de les manger avec nous et nous enseignait à relever leur insipide saveur par l’usage d’épices qu’il apportait de l’île Bourbon, son pays natal, virulents condiments qui nous brûlaient le palais et nous forçaient à boire, pour éteindre l’incendie de nos gosiers, un vin aussi médiocre que les mangeailles»14.
Léon Dierx était resté attaché à la cuisine de son île et passait souvent rue Lepic chez un ami «à qui il avait appris à parfaire le carry».
Des chambres noires et une gaieté énorme, épique
«Vers la fin du second empire [1870 ; Léon Dierx avait 32 ans], de jeunes hommes, pauvres d’argent et riches d’illusions, avaient fondé au Quartier latin, une colonie d’un genre assez nouveau, raconte Adolphe Brisson dans ses «Portraits intimes».
Ils campaient dans une misérable auberge de la rue Dauphine [en fait, l’hôtel miteux se trouvait dans un passage donnant sur la rue Dauphine], qui s’intitulait l’«hôtel du Dragon Bleu» et n’avait de pompeux et de reluisant que son enseigne. Les chambres y étaient noires, les meubles branlants, les draps douteux. Et cependant la gaieté y régnait, une gaieté énorme, épique, olympienne».
«Les bruits» de la tribu du «Dragon bleu»
Léon Dierx faisait partie de cette «colonie d’un genre assez nouveau» avec Catulle Mendès le «chef de la tribu», Albert Glatigny, Théodore de Banville, Sully Prudhomme, Paul Verlaine, Villiers de l’Isle-Adam, Léon Cladel, François Coppée…
Dans «Le Petit Parisien»15, on apprend que l’hôtel comportait deux étages. Les poètes occupèrent d’abord le premier étage, mais après plusieurs quinzaines non payées, ils furent priés par le patron de monter au second étage, «là où régnait le plus absolu dénûment. Ainsi nos poètes vivaient-ils dans des chambres sales, privées de meubles, à l’aspect repoussant».
«Des bruits extraordinaires» descendaient des combles où étaient installés les poètes : «frou-frou de robes de soie, baisers sonores, et le plus souvent, tonnerre d’alexandrins déclamés avec furie».
Léon Dierx au Mirliton
Tenu par Aristide Bruant [1851-1925] au 84 de la rue Rochechouart, le cabaret «Le Mirliton»16 était fréquenté par de nombreux artistes.
«Parmi le public à l’enthousiasme délirant qui s’entassait au “Mirliton”», on comptait François Coppée, Villiers de L’Isle-Adam, Stéphane Mallarmé, Émile Zola, Théodore de Banville, Anatole France, Georges Courteline, Toulouse-Lautrec… et Léon Dierx !
Léon Dierx : La misère ! Ça n’existe pas pour un artiste !
Léon Dierx n’était pas de nature à se plaindre ni à s’appesantir sur son sort. Il vivait très modestement et savait rester généreux avec les plus démunis.
«J’habitais à Paris une mansarde couverte de zinc, racontait-il en riant, et il y faisait atrocement chaud. Ne pouvant fermer l’œil, j’ai pris mon pot à eau et j’ai inondé mon lit pour me donner un peu de fraicheur ; puis je me suis couché… Que voulez-vous ? C’était la seule façon de dormir un peu».
«Toi-même, tu t’es peint dans ces lieux dévastés»17
«M. Léon Dierx est un paysagiste ému, du tempérament de Corot qui fut son peintre de prédilection», écrivait Adolphe Brisson en 1896 dans «Les Annales politiques et littéraires».
Si la renommée du poète Léon Dierx est restée quelque peu empreinte de brume, ses qualités de peintre sont encore moins connues. Pourtant, il peignait [souvent sur bois], vendait parfois ses œuvres dans une boutique du passage Choiseul, et surtout les offrait à ses amis.
Ainsi le poète Albert Mérat [1840-1909] possédait plusieurs panneaux peints par Léon Dierx. Catulle Mendès, Georges Courteline, Émile Bergerat, l’éditeur Désiré Lemerre [etc.] en avaient aussi.
Dierx peintre ? «On se l’arrache… Oh ! que je l’envie !»
Parmi ses amis, il comptait d’illustres peintres : Auguste Renoir, Paul Cézanne, Edgar Degas, Édouard Manet, Odilon Redon, Jean-Louis Forain, etc.
«Il se mettait souvent à peindre dans la campagne avec une silencieuse volupté, après avoir marché, bourré sa pipe, et chantonnant tout comme le père Corot», raconte le graveur Alfred Prunaire [1837-1912].
«Les toiles de Léon Dierx sont rares et le deviennent de plus en plus, car, lui, il vend, il est côté, il a des amateurs qui l’encadrent, affirme Émile Bergerat18. On se l’arrache… Oh ! que je l’envie !»
Il ne peignait jamais le paysage qu’il avait devant lui : «je tourne le dos à la nature pour ne pas me laisser impressionner par elle»19.
«Me voilà donc la proie du ridicule !»
À la mort de Stéphane Mallarmé [1842-1898], qui avait succédé à Paul Verlaine lequel avait remplacé Leconte de Lisle, Léon Dierx, sans avoir recherché cette distinction singulière et «purement honorifique», est élu «Prince des poètes», sous l’action «de jeunes amis soucieux de rehausser une gloire qui ne leur portât point ombrage», peut-on lire dans «La Revue hebdomadaire» en 1901. Il sera par la suite remplacé par Paul Fort.
«Me voilà donc la proie du ridicule !», se plaignit-il avec «un haussement d’épaules ennuyé»20 lorsqu’il apprit qu’il avait été élu «Prince des poètes». «Je n’ai rien demandé, je ne demande rien».
Selon une autre version21, la phrase prononcée par Léon Dierx était : «Le ridicule me saisit donc ?».
Léon Dierx vu par…
Catulle Mendès, écrivain, poète : «J’ai rencontré Dierx un jour, chez Leconte de Lisle, où il lisait des vers qui me ravirent. En sortant, je lui pris le bras et je lui dis : Oh ! Monsieur, comme vous avez du talent ! Nous devînmes amis»22. «Léon Dierx est un être divin. C’est une rose épanouie. (…) Je ne crois pas qu’il ait jamais existé un homme plus intimement, plus essentiellement poète que Léon Dierx».
Jean Richepin, membre de l’Académie Française [1849-1926] écrit en 1911 : «C’est un poète qui mériterait une plus large renommée. Son inspiration, très noble et très pure, est sur la même hauteur que celle de Leconte de Lisle».
Marius [1880 -1953] et Ary Leblond [1880-1958], écrivains, journalistes et critiques d’art réunionnais : «Personne n’a été aussi créole que Dierx, d’un naturel indolent et cependant extrême dans ses opinions, caressant et sauvage, voluptueux et chaste, modeste et haut. Il était beau et respectueux de la beauté».
Ernest Delahaye, écrivain [1853-1930] : «C’est un mélancolique, merveilleux artiste soit, mais défiant de la vie, (…) avec des yeux si beaux, une voix si musicale».
Léon Daudet, écrivain, journaliste, homme politique [1867-1942] : «raisonnable, luisant et immobile ainsi qu’une boule d’escalier»…
Lucien Arréat, philosophe, dramaturge [1841-1922] : «Dierx se complait à broder sa poésie sur le thème d’un songe ; et ce songe est toujours un songe triste, un songe de mort et d’anéantissement».
Hippolyte Foucque, critique littéraire réunionnais [1887-1970] : «Il marchait dans la vie portant en lui deux divinités dont il s’était fait comme le temple vivant : un Amour en deuil et un Apollon serein».
Éric Boyer, professeur, homme politique réunionnais : «La démesure de Léon Dierx a été sans doute de croire en la présence de l’invisible qui, à travers le sentiment de la mort [thème lyrique par excellence], occupe une place importante dans “Les lèvres closes”23».
«Songe à l’ombre, au sommeil, songe aux morts !»24
— Ah ! Si je pouvais ne pas me réveiller demain !, s’exclame Léon Dierx à sa concierge, un soir, en rentrant chez lui, un modeste logis au 24 de la rue Boursault25.
Le lendemain, 11 juin 1912, Léon Dierx, 74 ans, est retrouvé mort en travers de son lit.
Dans la chambre contigüe, son frère Paul-Arthur, qui vivait avec lui depuis l’adolescence, ne se doutait de rien.
Une sorte de porte-cigarette contenant du goudron
Sur la fin de ses jours, Léon Dierx était affaibli, malade du cœur et atteint de cécité. «Obligé de renoncer au tabac, il avait adopté, pour tromper son vice, une sorte de porte-cigarette contenant du goudron, qu’il gardait continuellement à la bouche»…26
Malgré sa santé défaillante, il avait quand même tenu à être présent, deux jours avant de mourir, à une cérémonie en l’honneur de Stéphane Mallarmé.
«Mon dernier rêve est de m’en aller là-haut, sur un monoplan, d’y allumer ma pipe et de monter, à la dérive, avait-il confié à un ami. On tombe n’importe où, comme on est né, et on disparaît dans le Cosmos d’Hésiode et de Haumbolt, en atome perdu. Je n’aurai pas cette chance d’être enlevé de la sorte…»
«Mais nos âmes sont immortelles !»27
Le buste de Léon Dierx, un temps pressenti pour être installé au jardin du Luxembourg qui accueille ceux de Charles Leconte de Lisle, Paul Verlaine, Gustave Flaubert (etc.), sera finalement disposé au coeur du quartier où il avait ses habitudes, dans le square des Batignoles. Inauguré le 13 décembre 1930, le buste de Léon Dierx est une œuvre réalisée par Léopold de Bony de La Vergne [1879-1932].
Quant au poète, il repose au cimetière des Batignolles. Sur sa tombe, un médaillon réalisé par Auguste Maillard représente son profil.
À suivre…
Lire la suite : Les sources réunionnaises du «Bateau ivre» (2)
Nathalie Valentine Legros
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Prologue
J’ai détourné mes yeux de l’homme et de la vie,
Et mon âme a rôdé sous l’herbe des tombeaux.
J’ai détrompé mon coeur de toute humaine envie,
Et je l’ai dispersé dans les bois par lambeaux.
J’ai voulu vivre sourd aux voix des multitudes,
Comme un aïeul couvert de silence et de nuit,
Et pareil aux sentiers qui vont aux solitudes,
Avoir des songes frais que nul désir ne suit.
Mais le sépulcre en moi laissa filtrer ses rêves,
Et d’ici j’ai tenté d’impossibles efforts.
Les forêts ? Leur angoisse a traversé les grèves,
Et j’ai senti passer leurs souffles dans mon corps.
Le soupir qui s’amasse au bord des lèvres closes
A fait l’obsession du calme où j’aspirais ;
Comme un manoir hanté de visions moroses,
J’ai recélé l’effroi des rendez-vous secrets.
Et depuis, au milieu des douleurs et des fêtes,
Morts qui voulez parler, taciturnes vivants,
Bois solennels ! J’entends vos âmes inquiètes
Sans cesse autour de moi frissonner dans les vents.
Léon Dierx
Recueil «Les lèvres closes»
Ecrire ses mémoires et perdre la mémoire…
31 mars 1838 : naissance de Marais Victor Léon Dierx, dans la maison familiale de la rue de Paris. Aîné de 10 enfants. Fait ses études au lycée de Saint-Denis. Ses professeurs le qualifient de «distrait».
15 août 1853 : Léon Dierx [15 ans] s’embarque pour Paris et poursuit ses études au lycée Henri IV. Puis il passe trois ans à l’école centrale des arts et manufactures.
1858 : Léon Dierx publie le recueil «Aspirations», de 296 pages [20 ans]. Léon Dierx a, par la suite, souhaité retirer ce recueil de la vente et ne l’intègrera pas dans ses œuvres complètes28.
1860 : Premier retour dans son île natale [22 ans]. À cette occasion, le poète est confronté à une déception amoureuse : la jeune fille qu’il aimait [sa cousine] s’est engagée avec un autre.
1864 : Publication de «Poèmes et poésies» [26 ans] ; 1867 : «Les lèvres closes» [26 ans].
1866 : Léon Dierx collabore au «Parnasse contemporain» ainsi qu’à la revue «L’Art» de Xavier de Ricard [28 ans].
1868 : La famille de Léon Dierx [30 ans] est ruinée, notamment suite au passage d’un cyclone. Il trouve un emploi à la Compagnie du chemin de fer Paris-Orléans.
1871 : Publication de «Les paroles du vaincu» [33 ans] ; 1875 : «La rencontre» [théâtre] [37 ans] ; 1879 : «Les amants» [41 ans].
22 mai 1885 : Léon Dierx [47 ans] est appelé avec treize autres poètes29 à veiller le corps de Victor Hugo exposé sous l’Arc de Triomphe, traversée par «un vent terrible»30
. Ces quatorze poètes remplissent la fonction de «commissaires des obsèques».
1888 : Édition des œuvres complètes de Léon Dierx [50 ans].
1892 : Deuxième retour dans son île natale [54 ans].
1894 : Réédition des œuvres complètes de Léon Dierx [56 ans].
1896 : L’Académie Française lui décerne le prix «Estrade Delcros» [58 ans].
Octobre 1898 : Élu Prince des poètes [60 ans].
1909 : Léon Dierx prend sa retraite à 71 ans.
11 juin 1912 ou 12 juin selon les sources : Décès de Léon Dierx à 74 ans.
12 novembre 1912 : Inauguration du musée Léon Dierx, à Saint-Denis, rue de Paris.
Journaliste, Écrivain, Co-fondatrice - 7 Lames la Mer.
- «Soir d’octobre», Léon Dierx.
- «Là-bas», Léon Dierx.
- «Le mancenillier», Léon Dierx.
- «Les Annales politiques et littéraires», 1896.
- «Ce soir», Léon Dierx.
- Recueil «Aspirations», 1858.
- La Semaine littéraire, 1912.
- Fermé en 1956.
- Anne-Marie Gaillard, dite Nina de Villard de Callias, Nina de Callias ou Nina de Villard. Catulle Mendès signa en 1894 un roman intitulé «La maison de la vieille», décrivant l’ambiance dans le salon de Nina, qui fut l’«une des plaques tournantes du Parnasse». Le personnage de Clément Dhurst n’est autre que Léon Dierx.
- «Dans notre vieux Paris» : figures disparues, promenades parisiennes, Paris d’autrefois, Charles Fegdal, 1934.
- «Souvenirs d’un marchand de tableaux», Ambroise Vollard, 1937.
- Léon Dierx avait une profonde admiration pour Leconte de Lisle. Il lui dédie ainsi son recueil «Les lèvres closes» : «À mon cher maître, Leconte de Lisle»… Au cours d’une soirée de spiritisme, au milieu de créoles installés à Paris, Léon Dierx invoque l’esprit de Leconte de Lisle. En réponse, trois coups très forts furent frappés sur la table… Cette anecdote est rapportée par «Le Progrès spirite» (1903).
- «Nouvelles de France» : chronique hebdomadaire de la presse française, 1917.
- «La Revue hebdomadaire», 1908.
- 24 février 1909.
- Il s’agissait d’un ancien bureau de poste que Rodolphe Salis transforma en cabaret en 1881 et appela «Le Chat Noir». Aristide Bruant racheta le cabaret en 1885 et le baptisa : «Le Mirliton». Il a fermé ses portes en 1958.
- «Salvator rosa», Léon Dierx.
- «Souvenirs d’un enfant de Paris», 1911-1913.
- «Le Gaulois : littéraire et politique», 1924.
- «L’Écho de Lavaur et l’Avenir vauréen réunis», 1912.
- «Bibliothèque universelle et Revue suisse», 1904.
- «La Revue hebdomadaire», 1909.
- Recueil publié en 1867.
- «Journée d’hiver», Léon Dierx.
- Gaston Picard, «La Muse française», 1938.
- «Paris-Soir», 9 janvier 1925.
- «Chanson», Léon Dierx.
- Source : documentation.outre-mer.
- Armand Silvestre, Paul Arène, Albert Mérat, Jean Marras, Catulle Mendès, Jean Aicard, Victor d’Auriac, Emile Blémont, Rodolphe Darzens, Auguste Générès, Edmond Haraucourt, Jacques Madeleine, Tancrède Martel et Léon Dierx. Selon d’autres sources, Georges Courteline était également présent.
- «Victor Hugo», Paul Berret, 1927.