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« Réunion éternelle », de Luc Perrot
Luc Perrot nous conte l’histoire de la « Réunion éternelle ». Que l’on « retrouve » dans sa virginité originelle grâce à ses oeuvres photographiques. Comme si la main de l’homme n’y avait jamais mis le pied. Juste celui du photographe. Et son oeil magique. Et la respiration poétique semée par Marie-Josée Barre.
Les livres de photographies sur l’île de La Réunion ne manquent pas. Produits d’appel pour les touristes, cadeaux pour les fêtes de fin d’année... Ils se ressemblent tous pour la plupart — agencement hétéroclite de cartes postales — et les photos publiées, de qualité inégale, sombrent trop souvent dans le doudouisme, le folklorisme. Luc Perrot nous conte une autre histoire. Celle de la « Réunion éternelle ».
On le qualifie de « photographe astronomique ». Il l’est comme le prouve le site Royal Museums Greenwich qui a distingué l’une de ses photos en 2012 : « La voie lactée vue du piton de l’eau ». Cette photo avait elle-même déjà été consacrée par la NASA, le 25 juin 2012, comme « astronomy picture of the day » [1]. Les oeuvres de Luc Perrot, désormais reconnues, portent pour certaines le label « National Geographic ».
Ce photographe a la tête dans les étoiles et les pieds bien campés sur l’île, à la recherche des paysages originels qu’il traque et trouve. Qu’il débusque au détour d’un sentier marron. Il nous restitue ainsi les vestiges de cette île extraordinaire que les navigateurs subjugués avaient surnommée « England Forrest ».
C’est cela la « Réunion éternelle » de Luc Perrot, celle qui résiste dans les coins retirés du coeur de l’île, sur les remparts oubliés, les sentiers escarpés, les pic et les pitons de brume, les falaises noires qui surgissent de la mer, le magma fécond... Sauvage et majestueuse, brutale et offerte... Intime et fragile. Animale. Révélée par l’objectif magique de Luc Perrot. Paysages lunaires ou foisonnants, la vertigineuse verticalité de l’île apparaît comme dans un songe, nimbée d’étoiles, sublimée et toujours renouvelée, auréolée de mousse primaire.
La délicatesse des photographies est soulignée par les haïkus de Marie-Josée Barre. Comme de petits joyaux posés sous l’image pour mieux l’éclairer... Une belle réussite car ici la mise en mots ne trahit jamais le photographe.
Recueil de photos (204 pages, 170 photos) de Luc Perrot.
Haïkus de Marie-Josée Barre.
Vous pouvez commander le livre sur le site de Luc Perrot : cliquer ici.
[1] photo astronomique du jour
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